Barthélemy Aneau’s <i>Alector ou le coq</i> and the Paradox of Renaissance Cosmopolitanism

Authors

  • Jenny Meyer

DOI:

https://doi.org/10.33137/rr.v38i1.22780

Abstract

Barthélemy Aneau’s histoire fabuleuse, Alector ou le coq (1560) epitomizes a burgeoning sixteenth-century awareness of the globe and its scope. New possibilities for envisioning global space went hand in hand with the development of cosmopolitan sympathies among Renaissance humanists; namely, enthusiasm for the ideal of a world republic. In this article, I show how Aneau’s fictional narrative demonstrates an idealized vision of the French monarch’s global role. I argue that Alector is written in the spirit of the princely manual, with a singular emphasis on the monarch’s obligatory mastery of spatial navigation that evinces sixteenth-century awareness of geography’s relevance to governance. Aneau creates a pastiche of French foundation myths and of geographical sources in order to emphasize both the French monarch’s preeminence and his worldwide reach. Elements of the hermetic tradition are manifest in Alector, where space is allegorized to illustrate Aneau’s conception of France’s place in the cosmos; in this way, his work is similar to that of his contemporary, the self-described cosmopolitan Guillaume Postel. Ultimately, there is a discord between the real geography evoked in Alector and the fictional genre that houses it. This dissonance emphasizes the paradoxical nature of a cosmopolitanism that strives to incorporate nationalism, and illustrates an unresolved complexity for would-be Renaissance world citizens.

L’histoire fabuleuse de Barthélemy Aneau, Alector ou le coq (1560) illustre la conscience grandissante de la Renaissance pour le globe terrestre et son espace. Les nouvelles façons de voir l’espace global se sont développées en même temps que les sympathies cosmopolites de certains humanistes de la Renaissance, en particulier en ce qui concerne leur enthousiasme pour la république mondiale. Dans cet article, l’auteur montre comment la trame narrative d’Aneau illustre une vision idéalisée du rôle global du roi de France. On y analyse qu’Alector est écrit dans l’esprit du manuel du prince, en mettant l’accent particulièrement sur l’obligation qu’a le roi de maîtriser l’espace de navigation, illustrant l’idée au XVIe siècle que la connaissance géographique se situe au cœur de la gouvernance. Aneau crée un pastiche de mythes de fondation française et de sources géographiques afin de souligner à la fois la prééminence du roi de France et son rayonnement mondial. Certains éléments de la tradition hermétique peuvent également être retracés dans Alector, puisque l’espace y fonctionne comme une allégorie de la conception d’Aneau de la place de la France dans le cosmos. De cette façon, son œuvre est similaire à celle de son contemporain, Guillaume Postel, qui se décrivait lui-même comme un cosmopolite. Enfin, un décalage s’observe entre la géographie réelle évoquée dans Alector et le cadre fictionnel qui l’abrite. Ce décalage souligne à son tour la nature paradoxale d’un cosmopolitisme voulant intégrer les nationalismes, ce qui représente bien une question complexe et non résolue pour les citoyens du monde en devenir de la Renaissance.

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Published

2015-06-13

How to Cite

Meyer, J. (2015). Barthélemy Aneau’s <i>Alector ou le coq</i> and the Paradox of Renaissance Cosmopolitanism. Renaissance and Reformation, 38(1), 5–26. https://doi.org/10.33137/rr.v38i1.22780

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