Résumé

Introduction : Le toucher est central en physiothérapie. Certaines situations montrent qu’il peut être source de difficultés. Ainsi, nous avons souhaité comprendre quels sont les enjeux sociaux qui entourent le toucher en physiothérapie. Objectif : Explorer les normes qui, issues d’un long processus socio-historique, sous-tendent le toucher en physiothérapie. Méthode : Exploration du contexte socio-historique du toucher avec trois auteurs: Elias, Kaufmann et Hall. Puis réalisation d’une revue de la littérature grâce aux articles trouvés dans des bases de données. Résultats : Le processus socio-historique de « civilisation des moeurs » implique un déplacement de la structure psychique des individus vers une forte intériorisation des pulsions et une mise à distance des corps. Le toucher comporte ainsi une dimension transgressive, notamment lorsqu’il implique des personnes qui ne se connaissent pas. La « juste distance » implique de la part du professionnel un contrôle portant sur son corps et sur celui du patient. Pour partie inconscient, ce contrôle s’acquiert durant la formation autant que par la pratique. Il implique certaines attitudes et signes de mise à distance tels que le port de l’uniforme. Conclusion : Notre travail ne visant pas l’évaluation de l’efficacité d’une intervention thérapeutique, ses implications pratiques peuvent sembler limitées. Toutefois, cela reste concret car le toucher est au coeur de la physiothérapie et les questions de gêne et de pudeur sont omniprésentes. De plus amples recherches mériteraient d’être réalisées, en particulier sur les implications du toucher pour les patients.

Détails

Actions

PDF