Hostname: page-component-848d4c4894-ndmmz Total loading time: 0 Render date: 2024-05-28T23:41:17.080Z Has data issue: false hasContentIssue false

Faut-il enterrer le principe de compositionnalitè?*

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

François Rivenc
Affiliation:
Universitè de Paris I

Extract

Commençons par saluer la parution de cet ouvrage, qui propose au lecteur francophone les traductions de quatorze articles de Hintikka (dont deux écrits en collaboration avec G. Sandu), couvrant la période 1976-1990, qu'on peut pour l'essentiel répartir en deux rubriques; les six premiers articles constituent à des titres divers un plaidoyer pour l'introduction d'un nouveau cadre conceptuel, ou «paradigme», en linguistique, destiné à rem-placer le programme de la grammaire générative, et capable (selon l'auteur) d'expliquer et de prédire un grand nombre de phénomènes linguistiques plus ou moins négligés par l'approche traditionnelle, liée au pré-jugé selon lequel la créativité du langage est essentiellement d'ordre récursif. La seconde partie du recueil a pour thème central les limites de la logique du premier ordre (théorie de la quantification), et esquisse ce que devrait être une logique du premier ordre plus générate, en ce qu'elle accueille dans ses notations des phénoménes d'independance relative des quantificateurs et des connecteurs (Independence-friendly Logic, en abrégé IF). Á travers les deux révolutions dans la pensée qui sont ainsi proposées, Hintikka développe (et c'est ce qui fait l'unité profonde de l'ouvrage) les conséquences proches et lointaines de la sémantique qu'il a introduite dans les années 1970 (Hintikka, 1973), et initialement appliquée á la logique du premier ordre, sémantique fondée sur l'utilisation de concepts de la théorie des jeux (Game-theoretical Semantics, en abrégé GTS). Quels que soient par ailleurs ses grands mérites, la traduction française ici utilisée par N. Lavand, «sémantique des jeux», voile plus qu'elle ne révèle les rapports exacts entre la théorie mathématique desjeux, les langages, naturels ou formalisés, pour lesquels on construit une sémantique dite «formelle», et les concepts de stratégic et d'information, en particulier, tirés précisément de l a théorie des jeux et appliqués á l'interprétation du vocabulaire logique de ces langages. II est vrai qu'il y a lá une difficulté de traduction.

Type
Critical Notices/Études critiques
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1995

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Rèfèrences bibliographiques

Barwise, Jon 1979 «On Branching Quantifiers in English». Journal of Philosophical Logic, vol. 8, 1979, p. 4780.CrossRefGoogle Scholar
Enderton, Herbert 1970 «Finite Partially-Ordered Quantifiers». Zeitschrift für Mathematis-che Logik und Grundlagen der Mathematik, vol. 16, p. 393397.CrossRefGoogle Scholar
Goldfarb, Warren D. 1979 «Logic in the Twenties: The Nature of the Quantifier». The Journal of Symbolic Logic, vol. 441, p. 351368.CrossRefGoogle Scholar
Henkin, Leon 1961 «Some Remarks on Infinitely Long Formulas». Infinitistic Methods, Proceedings of the Symposium on Foundations of Mathematics. Varsovie, 2-9 09 1959. Oxford, Pergamon Press, p. 167183.Google Scholar
Hintikka, Jaakko 1973 Logic, Language-Games and Information, Kantian Themes in The Philosophy of Logic. Oxford, Clarendon Press.Google Scholar
Rivenc, François 1993 Recherches sur I'universalisme logique (Russell, Carnap). Paris, Payot.Google Scholar
Saarinen, Esa, dir. 1979 Game-Theoretical Semantics. Essays on semantics by Hintikka, Carl-son, Peacocke, Rantala, and Saarinen. Dordrecht, Reidel.Google Scholar
Walkoe, Wilbur John 1970 «Finite Partially-Ordered Quantification». The Journal of Symbolic Logic, vol. 35, p. 535555.CrossRefGoogle Scholar