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Féminisme, sexualité et droit: analyse d'un mythe

Published online by Cambridge University Press:  18 July 2014

Marie-Andrée Bertrand
Affiliation:
École de criminologie, Université de Montréal

Abstract

This paper outlines the work feminists have done to debunk the effects of the power of the “male gaze”, first upon the construction of their sexual identity and second on the repercussions of the male definition of their women's selves on their treatment in the courts of law. The reader is exposed to two very different feminist perspectives on sexuality and law; one—the radical materialist position, better known than the other—the postmodern and deconstructivist. The author positions herself within the second orientation. She demonstrates the mythical and mystifying character of the male power and ends the second part, on feminism and the law, on a suggestion that has to do with the practice of ethical asymetry but always accompanied by phenomenological symetry in the treament of “others” and “different ones” in the justice system.

Résumé

L'auteure a intitulé son article «Féminisme, sexualité et droit» pour bien indiquer que c'est le travail accompli par les féministes sur la représentation masculine de leur identité et sur leurs rapports au droit qui en constitue la trame et la dynamique. À titre d'illustration de ce travail des femmes, l'auteure présente l'analyse qu'ont faite deux féministes professeures de droit, d'abord du pouvoir du regard mâle sur leur sexualité et leur identité, ensuite sur les effets de ces représentations sur le traitement des femmes devant les tribunaux. L'auteure soutient que le pouvoir mâle est un mythe, une construction ouverte à d'autres formes de représentations. Concernant les rapports des femmes au droit, elle préconise une pratique d'asymétrie éthique et de symétrie phénoménologique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Canadian Law and Society Association 1994

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References

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20. Jacques Derrida ne se qualifie pas lui-même de postmoderne. On pourrait mëme dire que dans plusieurs de ses écrits, il se réfère et utilise les arguments chers aux «modernes», notamment le culte de la raison; il estime que la raison et la rationalité sont la condition d'une société séculière. Mais il a avancé sur le droit et sur les problèmes que les différences sexuelles et ethniques posent au droit des propos déconstructeurs et qui sont une critique du positivisme et de l'ontologisme dans l'interprétation du droit. Celles de ses oeuvres auxquelles je me référerai ici sont surtout «Force of Law: the Mystical Foundation of Authority», (1990) 11 Cardozo Law Review 5Google Scholar; et L'écriture et la différence, Paris, Seuil, 1967Google Scholar.

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22. Derrida, L'écriture et la différence, supra note 20.