Protection de la personneAssistance au suicide : expérience et débats en SuisseAssisted suicide: Experience and debates in Switzerland
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Dans le monde
Dans la plupart des pays, l’assistance au suicide est assimilée à une forme d’euthanasie, et par conséquent réprimée par la loi.
Tel est le cas en France. Le Comité consultatif national d’éthique [1] considère depuis longtemps, comme pour l’euthanasie, que le suicide, par définition un acte individuel, mobilise en ce cas l’intervention d’autrui. Toutefois l’assistance au suicide présente une première particularité faisant peser sur la personne qui la demande la responsabilité de l’acte final,
Aspects éthiques
Du point de vue éthique, l’assistance au suicide pose un dilemme au médecin qui est confronté à une telle demande de la part d’un patient.
En effet, deux fondements de l’éthique médicale s’opposent dans ce contexte : d’une part le principe de bienfaisance, le médecin se devant de soigner et soutenir son patient et, d’autre part, le respect de l’autodétermination, principe auquel les professionnels de la santé attachent de plus en plus d’importance.
Il faut préciser qu’il n’existe pas un droit du
Suicide et assistance au suicide
Le médecin légiste est confronté, de par sa fonction, à tous types de décès dans des circonstances violentes, notamment des décès dans le contexte de suicides. Les moyens de suicide les plus fréquemment rencontrés à Genève sont les pendaisons et les tirs d’arme à feu. Chez les personnes âgées, le moyen de prédilection est la défenestration, qui présente un caractère très démonstratif et particulièrement violent pour les proches.
Une comparaison entre assistance au suicide et suicide de manière
Conclusion
La législation suisse en matière d’assistance au suicide est relativement permissive et cela amène à des questions non seulement en Suisse, mais également dans les pays avoisinants, en particulier quant à un risque éventuel de banalisation, voire de dérapage.
Bien que ce sujet soit largement discuté et que le nombre de décès de ce type soit en constante augmentation depuis une quinzaine d’années (50 cas en 1998, près de 300 cas en 2009) [7], il est important de souligner que l’assistance au
Références (14)
- Avis n̊ 63 du 27 janvier 2000 « fin de vie, arrêt de vie,...
Faculté de droit Université de Genève. Assistance au suicide : quelles leçons faut-il tirer de l’arrêt Gross c. Suisse de la Cour européenne des droits de l’Homme. Colloque du 17 février 2014
(2014)- Arrêt Haas, ATF 133 I...
Le droit à la vie et le droit de mourir dignement. Esquisse d’une problématique relative aux actes médicaux pratiqués sur les patients en fin de vie
Revue de la Société des juristes bernois
(2006)
Cited by (1)
Why adults with psychiatric conditions request euthanasia: A qualitative interview study of life experiences, motives and preventive factors
2021, Journal of Psychiatric ResearchCitation Excerpt :Almost all of the patients were well aware of the existence of international (non-medical) Aid in Dying organisations. Some had even been in contact with these organisations but were put off by the many legal and practical barriers of their proposed means of non-medically assisted suicide (Burkhardt et al., 2015; van den Hondel et al., 2020; Durão et al., 2020). As euthanasia often entails a time-consuming decision-making process, it provides their loved ones with time to adjust to the idea of a hastened death and the opportunity to say goodbyes.