Elsevier

Annales de Pathologie

Volume 29, Issue 3, June 2009, Pages 199-204
Annales de Pathologie

Histoséminaire SFP
Pièges diagnostiques en pathologie mammaire. Cas no 3. Tumeur de nature fibroépithéliale à stroma hypercellulaire faisant évoquer une tumeur phyllodeCase 3. Fibroepithelial tumor with hypercellular stroma, suggestive of phyllodes tumor

https://doi.org/10.1016/j.annpat.2009.02.008Get rights and content

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Renseignements cliniques

Femme de 47 ans, tumeur inflammatoire de 15 cm × 12 cm du quadrant supéroexterne du sein droit, mobile par rapport aux plans cutané et profond, augmentant progressivement de volume depuis deux ans. Masse hypoéchogène à la mammographie. Microbiopsie.

Diagnostic

Fragment d’une tumeur de nature fibroépithéliale à stroma hypercellulaire qui dans le contexte clinique évoque une tumeur phyllode (TP) dont on ne peut préciser le grade compte tenu de l’exigüité du prélèvement.

Description macroscopique

Fragment microbiopsique de 15 mm de long.

Description microscopique

À l’examen histologique, il s’agit d’un fragment d’une tumeur de type fibroépithélial où l’on note un déséquilibre dans le rapport entre le stroma et les structures épithéliales (Figure 1, Figure 2).

Ces dernières sont représentées par des structures glandulaires, paraissant focalement plus ou moins déformées et étirées.

Ces structures sont bordées par un épithélium de type canalaire, non atypique, focalement très légèrement hyperplasique (Fig. 3).

Ces structures sont disposées dans un stroma

Clinique

La TP est une tumeur rare représentant 0,5 % des tumeurs primitives du sein. L’âge moyen de découverte est de 45 ans soit environ 15 ans après l’âge moyen de découverte des adénofibromes. La TP semble survenir plus précocement et avec une plus grande fréquence chez les femmes originaires du Sud-Est asiatique et d’Amérique latine. Cette tumeur est exceptionnelle chez l’adolescente.

La TP se présente le plus souvent sous la forme d’un nodule palpable que rien ne distingue cliniquement d’un

Place des autres critères morphologiques

La présence d’une hyperplasie pseudoangiomateuse du stroma et l’absence d’envahissement des limites d’exérèse réduisent de moitié le risque de récidive locale. La positivité des marges, le caractère expansif de la prolifération stromale, une cellularité importante et les atypies cellulaires marquées sont des facteurs de risque métastatique. Dans une récente étude multivariée portant sur une série de 106 patientes, le seul facteur prédictif pour la survie était les atypies nucléaires [8].

Place des critères immunohistochimiques

La positivité stromale du CD10 pourrait aider à différencier les lésions bénignes (fibroadénome et TP bénigne) des lésions malignes (TP borderline et TP franchement maligne). En effet, sa positivité est corrélée de façon significative avec le grade de malignité, retrouvée dans respectivement 3 %, 6 %, 31 % et 50 % des AF, TP bénigne, borderline et maligne [9].

La positivité du P53 au niveau des cellules épithéliales, myoépithéliales et stromales et la positivité du CD117 au niveau des cellules

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Références (10)

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