Article original
Étude expérimentale de dermatites cercariennes provoquées par Trichobilharzia en FranceExperimental study of cercarial dermatitis induced by Trichobilharzia in France

https://doi.org/10.1016/S0399-077X(00)87139-5Get rights and content

Résumé

Cas cliniques

Des dermatites sont signalées en France. En 1995, F. et P., ont été contaminés accidentellement. En 1996, F. a été exposé à 50, 500 et 100 cercaires de Lymnaea aux jours 0, 11 et 40; P. à plus de 300, 50 et 100 cercaires, deux fois au jour 0, une fois au jour 1. Les durées du prurit, de persistance de l'éruption, le nombre de papules, le nombre de cercaires, le délai de guérison, ont permis de définir une dermatite forte ou faible. Une biopsie a été pratiquée après chaque deuxième exposition. Un examen en immunofluorescence et une identification des populations de l'infiltrat dermique ont été réalisés. Les cercaires en cause étaient Trichobilharzia ocellata et T. franki. Les réactions cliniques étaient faibles chez F, fortes chez P. La biopsie de F. a montré une vascularite leucocytoclasique avec des infiltrats dermiques périvasculaires lymphomonocytaires et polynucléaires; celle de P., une vascularite lymphocytique et une dermite lymphocytaire. L'immunofluorescence a montré, chez F., des dépôts d'IgM et de C3 à la jonction dermo-épidermique et des dépôts vasculaires de complément; chez P., elle marquait la jonction dermo-épidermique. Chez F. et P., l'infiltrat dermique présentait une prédominance de lymphocytes CD4 +T.

Commentaires

Les résultats ont été interprétés, chez F, comme des réactions immunitaires après des expositions espacées dont une faible première infestation; chez P., comme des réactions allergiques, après des expositions rapprochées dont une forte première infestation. Les biopsies sans schistosomule, soulèvent des questions, surtout chez F. qui expose beaucoup de cercaires à une faible surface cutanée. L'aspect bénin des dermatites est remis en cause.

Summary

Case reports

Cases of dermatitis have recently been reported in France. In 1995, F. and P. contracted it and in 1996, they volunteered to expose themselves, F. to 50, 500, and 100 cercariae emitted by Lymnaea at days 0, 11, and 40, P., to > 300, 50, and 100, at day 0 (twice), and at day 1. The duration of itching and cutaneous disorders, the number of papules, the number of cercariae, the time limit for recovery, allowed to define strong or mild dermatitis. A biopsy was made after each second exposure. Immunofluorescence and identification of dermal populations were carried out. The cercariae were Trichobilharzia ocellata and T. franki. The clinical reactions were mild in F., strong in P. F.'s biopsy presented a leucocytoclasic vascularitis with perivascular dermal infiltrates of lymphomonocytic and polynuclear type. P. showed a lymphocytic vascularitis with lymphocytic dermatitis. Immunofluorescence identified IgM, and C3 deposits at the dermo-epidermal junction, and vascular deposits of the complement in F.; in P., it marked the dermo-epidermal junction. The dermal populations were predominantly CD4 +T lymphocytes.

Comments

The results were interpreted as immune responses in F and allergic ones in P. Immune responses could be linked with spaced exposures to cercariae with a first contact to few cercariae. Allergic responses could be linked to frequent exposures and a first contact to many cercariae. The biopsies of F. and P., devoid of schistosomulae, gave surprising results, mainly in F. who exposed many cercariae for a small surface of skin. The benign aspect of dermatitis is questioned.

Dermatite
Immunologie
Trichobilharzia ocellata
T franki
Dermatitis
Immunology
Trichobilharzia ocellata
T franki

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