Five hundred eighty-seven women in a combined Maternity-Infant, Children and Youth project were interviewed at between 3 and 6 months of gestation by a skilled masters degree social worker (M.S.W.) using a Family Stress Checklist developed at the University of Colorado Health Sciences Center. Only 7% of the women were scored as “high risk” for serious parenting problems. Neither single status nor teenage status increased the risk significantly. A review of charts of 100 of the children whose mothers had been considered “at risk” was conducted 2 to 2.5 years later, and compared with 100 charts on children whose mothers had been considered at “no risk,” giving the following results: Twenty-five children had experienced failure to thrive, neglect or abuse. Twenty of these were from the original high risk mothers, giving an incidence of neglect/abuse in that group of 52%. The no risk control group of 100 mothers showed a 2% incidence of abuse/neglect; a low risk group showed a 4% incidence of abuse/neglect; and a mid-score group had an abuse/neglect rate of 5%. The scale proved a remarkably accurate predictor, with a sensitivity (percent correct negatives) of 89%. The authors suggest use of such scales prenatally or even before conception as a step toward the development of true preventive measures.
Dans un projet de recherche concernant la mère et l'enfant, les auteurs ont enrôlé 587 femmes, avec l'aide d'un travailleur social diplômé et spécialisé. La grille de risque avait été auparavant développée au Centre des Sciences de la Santé de l'Université du Colorado. Cette grille de risque incluait des points précis relatifs au comportement intra-familial et aux renseignements anamnestiques des parents. En outre, des facteurs de risque ont encore été extraits du dossier relatif à la naissance. Le 7% des femmes enrôlées dans l'étude ont été considérées comme présentant un risque élevé par rapport au problème de capacité parentale. D'emblée, il est apparu que le status de mère célibataire ou de mère adolescente n'augmentait pas le risque. Deux à deux ans et demi après l'évaluation initiale, les auteurs ont examiné les dossiers de 200 mères et de 200 enfants. Il est apparu que 25 des enfants avaient été revus pour mauvaise prise de poids, négligence ou francs sévices. Vingt de ces 25 enfants étaient nés de mères qui avaient été considérées comme à haut risque, ce qui fait une fréquence de maltraitance-négligence dans le groupe à haut risque de 52%. Par contre, parmi les mères estimées présentant un risque bas, on n'a trouvé que 2% de maltraitance-négligence. Il s'agissait là d'un groupe témoin. Dans le groupe des mères enrôlées considérées comme ne présentant qu'un risque bas, on a eu une fréquence de 4% de maltraitance-négligence. Enfin, une fréquence de 5% a été observée dans un groupe qui avait un score moyen en ce qui concerne le risque. En conclusion, l'évaluation a montré que la grille de risque et les facteurs de risque prénataux avaient une bonne valeur prédictive, avec un pourcentage de prédiction correcte de 80% et une spécificité (c'est-à-dire un pourcentage des négatifs correct) de 89%. Les auteurs suggèrent évidemment que ces grilles de risque prénatales ou périnatales constituent un réel progrès vers le développement de mesures préventives efficaces.
